PEUPLE CENTRAFRICAIN: DEBOUT, IL FAUT OSER L’AUDACE
» Le Seigneur donne ce dont on a besoin et au moment dont on en a besoin. IL ne se substitue pas à nous, mais soutient nos efforts. IL nous rend libres, autonomes, responsables, parce que c’est question de vie ou de mort, et nous devons veiller les uns sur les autres. » Mais malheureusement, les Centrafricaines et les Centrafricains ne veillent pas les uns sur les autres, ni sur leur Patrie. Le Peuple Centrafricain est un Peuple de déception, parce que:
- Peuple méchant de coeur, un Peuple qui n’est pas aimant, qui reste indifférent quand son semblable est en difficultés,
- Peuple non solidaire, qui se replie sur lui-même et qui ne veut pas partager avec son semblable, préfère être assisté et ne veut pas assister son semblable en cas de difficultés ou de malheur,
- Peuple qui ne sait pas écouter les messages divins, alors que le Bon DIEU utilise toujours les Hommes pour parler aux Hommes,
- Peuple qui manque de courage, alors que ses ancêtres, les Oubanguiens tels, BANGASSOU, NDJOUBISSI, BAREM BAKIE, NGREMALE, KREBEDJE, KPOKOLITA, YAFO, NGOUKOU, YALOKE, ZANGOA, KARINOU et autres…, n’avaient pas hésité à lever, à leurs époques et avec bravoure, leurs arcs et lances contres les fusils des occupants prédateurs, pour essayer de se libérer de leurs ignobles exactions et affres, même s’ils n’ont pas vaincu,
- Peuple qui se soumet facilement par peur et qui n’ose pas s’affirmer.
A ce Peuple Centrafricain qui n’ose pas s’affirmer par peur, je me fais l’obligation citoyenne de Lui rappeler ce que le défunt Premier Ministre LUMUMBA Patrice Emery avait dit avec force à son époque: « Sans la lutte, vous n’obtiendrez rien, ni aujourd’hui, ni jamais (…) Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice, il n’y a pas de dignité, et sans indépendance, il n’y a pas d’hommes libres… »;
A ce Peuple Centrafricain qui a peur de prendre des risques, je Lui dis que le monarque ou le tyran utilise toujours la peur pour soumettre son Peuple, l’asservir, l’empêcher, en tant que propriétaire naturel des pouvoirs politiques, de se retourner contre lui et de lui exiger des comptes,
A ce Peuple Centrafricain qui refuse de s’assumer par peur, je me permets encore de Lui dire, que la peur tue l’Honneur, que la peur tue la Dignité, que la peur tue l’Unité, que la peur détruit la République, or chaque Peuple se doit de défendre la République et veiller sur lui-même. Et, je m’en voudrais si je ne me fais pas l’obligation citoyenne de dire et de rappeler à ce Peuple Centrafricain, en toute sincérité, que sans solidarité, sans le juste ou l’équitable partage, sans l’entraide, sans l’entente cordiale, sans concertation, sans vision convergente partagée, Tout Peuple va à la dérive et s’affaiblit davantage et devient de plus en plus vulnérable comme le veulent les véreux, sans états d’âmes, qui n’ont d’yeux que sur ses richesses naturelles, raison pour laquelle Il a été maintenu depuis toujours dans la méconnaissance et l’ignorance.
DE L’AUDACE NAÎT L’EXCELLENCE
Tout Peuple qui veut la sécurité, doit savoir l’exiger et participer à l’organisation de cette sécurité par moyen de concertations.
Tout Peuple qui veut la paix, doit savoir l’exiger ou vouloir la restaurer Lui-même en sachant ce qu’Il veut, en s’aimant lui-même et en acceptant toutes ses composantes telles qu’elles sont.
Tout Peuple qui veut profiter de ses richesses naturelles, qui veut ne plus connaître la famine, doit savoir être jaloux de ses richesses naturelles que le Bon DIEU lui a données sur la portion de sa terre promise, doit savoir les défendre, les protéger parce qu’aucun autre Peuple ne le fera pour lui. Et pour manger, il faut produire, s’il ne produit pas, il vit de subsides ou de mendicité, ce que proscrivent les éducations traditionnelles, telles NGAKOLA, GAZA, SOUMALE, NDOYO, NGARAGUE, LABI et autres…
Tout Peuple qui veut vivre en tant que Peuple, se doit de se réconcilier avec lui-même, à travers un dialogue vrai et sincère.
Et si le Peuple Centrafricain veut vivre en tant que Peuple Centrafricain, c’est maintenant qu’il doit exiger ce dialogue vrai et sincère. Et il ne doit que le faire, parce que c’est question de sa survie. S’il le veut et s’il l’exige, ce dialogue vrai et sincère aura bien lieu. Et seul ce dialogue vrai et sincère, lui permettra désormais de vivre dans la vérité et de connaître la gloire et la splendeur divines, car le Bon DIEU, qui lui a permis de traverser toutes les souffrances séculaires, l’autorise de vivre maintenant et désormais dans la paix, sur sa portion de terre promise qui s’appelait hier Oubangui Chari et aujourd’hui République Centrafricaine, RCA ou Centrafrique.
Alors, Peuple Centrafricain, le Bon DIEU t’a rendu responsable, IL t’a permis, ce n’est plus et ce ne sera pas à LUI d’assumer à ta place. C’est à Toi, Peuple Centrafricain de T’assumer si Tu veux vivre en tant que Peuple. C’est pourquoi je te dis:
Debout Peuple Centrafricain!
Debout! Tu es maintenant et désormais face à Toi-même!
Debout et regarde frontalement, parce que maintenant et désormais, Tu dois oser enfin l’Audace.
OSER ENFIN L’AUDACE ET JOUER FRANC JEU
PEUPLE CENTRAFRICAIN,
Oser l’audace et jouer franc jeu, parce que c’est de l’audace que naît l’excellence.
Oser l’audace et jouer franc jeu, c’est t’affirmer politiquement et socialement, en tant que Peuple devenu résilient après la traversée de toutes les souffrances séculaires durant lesquelles Tu as été déshumanisé et bestialisé,
Oser l’audace et jouer franc jeu, c’est savoir capitaliser toutes les inconséquences politiciennes de ton histoire politique très peu glorieuse des 65 ans d’une pseudo indépendance octroyée,
Oser l’audace et jouer franc jeu, c’est manifester que tu as compris que c’est Toi le propriétaire naturel de tes pouvoirs politiques qui t’ont toujours été usurpés,
Oser l’audace et jouer franc jeu, c’est enfin vouloir politiquement Te réaffirmer et vouloir un nouvel ordre constitutionnel et démocratique, fondé sur de nouveaux paradigmes socio-politiques, adoptés consensuellement lors de concertations citoyennes pour des choix de société qui te permettront de vivre désormais dans la paix, la vérité.
Après avoir vécu malgré Toi l’invivable, après avoir supporté malgré Toi l’insupportable, après avoir accepté dans la peur et l’intimidation l’inacceptable, Tu es devenu plus que résilient. Tes gouvernants politiques qui se sont succédés à Bangui, en fonction des arrangements politiques et/ou des intérêts économiques, sur fond de manipulations et d’enfantillage, n’ont aucunement pris en compte tes préoccupations. Maintenant et désormais, Tu dois savoir T’imposer ou exiger de tes gouvernants la satisfaction de tes attentes et que des comptes Te soient rendus désormais, en tant que détenteur naturel des pouvoirs de l’Etat. Tu as été toujours maintenu dans l’ignorance et la méconnaissance pour Te piller. Mais, les souffrances T’ont ouvert les yeux et Tu as compris que Tu n’as jamais été situé au centre de la politique nationale, alors que c’est Toi le centre politique de toute action politique. Tu dois maintenant et désormais te resituer au centre de toute politique en Centrafrique. Pour ce faire, c’est à Toi et à Toi seul, Peuple Centrafricain, de donner maintenant le tempo, c’est à dire,
- Capitaliser dans tes intérêts, toutes tes souffrances et toutes les inconséquences politiques vécues,
- Faire les choix de société qui s’imposent à Toi après ton vécu socio- politique très peu glorieux,
- Envisages désormais les délégations de tes pouvoirs avec obligations de Te rendre compte,
- Définir les formes de relations politiques et/ou diplomatiques que Tu dois maintenant et désormais entretenir après ton malheureux vécu socio-politique.
Peuple Centrafricain,
En tant que détenteur naturel des pouvoirs politiques, Tu es le centre politique de toutes les Politiques de Développement Economique, Social, Culturel et autres, c’est à dire, le bénéficiaire final. Et rien ne peut se faire sans que Tu ne sois au centre sinon, c’est contre Toi que cette chose est faite, parce que toute Politique de développement se conçoit « « … comme la progression vers l’établissement d’une société où il fait bon vivre, où celui qui travaille peut entretenir convenablement sa famille, où les droits de chacun sont respectés et garantis, où le mal est puni et le bien récompensé, où chacun peut s’épanouir pleinement. « »
Pour concrétiser ce cadre de vie, il est impératif et déterminant d’investir dans l’humain, , c’est à dire que les problématiques de santé, d’éducation, de formation, de circulation des personnes et des biens, d’accès aux infrastructures essentielles de base, d’injustice ou de l’arbitraire se posent de manière moins criarde. Autrement dit, c’est à Toi Peuple Centrafricain, mieux, c’est à nous Centrafricaines et Centrafricains, de savoir ce que nous voulons, de vouloir l’exprimer avec force, de bien faire les choix de société qui s’imposent. La nature a horreur du vide. Si nous avons la trouille de faire nos choix conséquents de société, alors des choix nauséabonds s’imposeront à nous…, et tel a été le cas depuis. Alors……
Et alors, nous serons tenus de porter nos propres croix aussi longtemps que cela est possible, si nous sommes incapables de nous affirmer et de nous déterminer. Les gouvernants se comportent en fonction de la maturité sociale. Même s’il y a fort taux d’analphabétisme voulu et entretenu, nous sommes des Humains, créatures de DIEU, donc dotés d’esprit ou d’intelligence. Et en nous dotant d’esprit, le Bon DIEU nous a confié une mission divine, évoquée différemment par MBONG BASSONG et NICOLAZIC Yvon:
MBONG BASSONG, dans » La Pensée Africaine », p. 45: « » Les mythes africains disent que DIEU est parti en laissant le soin à l’homme de poursuivre (…) l’oeuvre d’organisation de la société, conformément aux lois de la nature » ».
NICOLAZIC Yvon, le paysan breton de Keranna (Morbihan): « » DIEU nous a confié cette terre pour la cultiver et en prendre soin. A nous de répondre à cet appel. » »
Alors, et alors, nous Centrafricains, comment allons-nous continuer l’oeuvre de DIEU ou répondre à l’appel de DIEU, si nous sommes incapables et avons la trouille de nous déterminer, de nous affirmer ou de nous assumer?
Pour bien assumer cette mission divine, Nous, Centrafricains, « « …avons besoin de Leaders qui ne sont pas amoureux d’argent, mais de la justice! Qui ne sont pas amoureux de la publicité, mais de l’humilité » » (MARTIN LUTHER KING).
Et quand le pouvoir est usurpé, immoral, illégal, illégitime et criminel, tel celui de TOUADERA qui recourt aux mercenaires pour sécuriser son fauteuil présidentiel, c’est une obligation morale, de le chasser de ce fauteuil qu’il ne mérite pas., parce que, – LE PEUPLE EST LA PLUS FORTE ARMEE AU MONDE –
ALORS, DEBOUT !


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