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L’IMPERATIVE NECESSITE DE RECONJUGUER

LES CINQ VERBES DE BOGANDA


POUR RECONDITIONNER PHYSIQUEMENT LE CENTRAFRICAIN DANS LES PERSPECTIVES DE LA CONSTRUCTION SOCIO-ECONOMIQUE

Après 65 ans de prétendue souveraineté, les régimes politiques successifs de Bangui, certes incapables d’opérer des miracles compte tenu de l’héritage colonial et du système d’exploitation post colonial mis en place par moyen de la FrançAfrique, néanmoins, ils pouvaient conjuguer les cinq (5) verbes de BOGANDA laissés en héritage commun, lesquels fondaient toute sa philosophie politique pour l’émancipation des Oubanguiens hier et Centrafricains aujourd’hui, après son élimination physique par les milieux colonialistes, à savoir, Nourrir, Loger, Habiller, Soigner et Eduquer. C’était la moindre des actions politiques qu’ils pouvaient réaliser pour ne pas perdre politiquement la face; malheureusement, le constat en 2024 constitue une véritable honte nationale, parce que même les plus cruels tyrans dans l’histoire de la tyrannie, entretenaient ou réalisaient les actions minima au profit des populations qu’ils tyrannisaient ou maltraitaient, sans lesquelles ils ne seraient pas tyrans.

Ecole Bakaroua-sept.2023

eau SODECA sept.-oct. 2023

une des routes nationales

La majorité des régimes politiques qui se sont succédé à Bangui, s’est comportée comme si ces régimes politiques venaient d’une autre planète et n’avaient comme seule obsession, s’éterniser au pouvoir pour des profits exclusifs, sur fond d’une certaine volonté de se venger de leurs concitoyens qui leur ont dénié toute légitimité et toute légalité, pour usurpation des pouvoirs politiques et mauvaise gouvernance, si bien qu’en 2024, Centrafrique n’est que l’ombre d’un Etat, n’inspirant aucune confiance de la part de la communauté internationale à cause de la mafia d’Etat et de l’insécurité politiquement entretenue pour faire peur.

L’image virtuelle qu’on pourrait se donner du Peuple Centrafricain, est celle d’un paysan assis sur ses greniers de maïs, de mil, de manioc, de bananes, de patates, de haricots, de légumes secs, d’arachides, de gibiers fumés et de poissons séchés, mais qui souffre d’une crise alimentaire et d’une mal nutrition très aiguës, parce que empêché d’en profiter, et qu’il faut maintenant nourrir;

Un Peuple sibylline ment empoisonné, malade, squelettique que les gouvernants refusent politiquement de soigner, qu’il faut maintenant soigner;

Jeunesse manipulée
Ecole Boeïng Bangui
Bangui Poussière -Gobongo

Un Peuple très jeune, politiquement maintenu dans l’analphabétisme, l’ignorance et la méconnaissance pour faciliter les pillages et les exploitations économiques illégales, qu’il faut maintenant alphabétiser, sensibiliser et conscientiser;

Un très jeune Peuple, abandonné à lui-même, sans repères, ultra perverti et politicienne ment manipulé, qu’il faut encadrer et ré insérer ;

Un Peuple ignorant les progrès de la science, manquant de l’essentiel existentiel ou vital, nécessitant désormais la disponibilité d’eau potable, d’énergies, de nouvelles technologies de l’information et de communication pour se prendre en charge;

Un Peuple éclaté en mosaïques communautaristes par méchanceté humaine, qu’il faut maintenant ré unir ou unifier;

Un Peuple déshumanisé, bestialisé, traumatisé à cause de l’insécurité politicienne ment entretenue sur fond du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat, induisant des tueries de masse, des assassinats ciblés, qu’il faut maintenant détraumatiser, respecter et considérer comme étant constitué d’Êtres Humains:

Un Peuple désabusé, méprisé, abandonné à lui-même, qui avait désespérément escompté un libérateur, qu’il faut maintenant rassurer et lui redonner sa dignité et la confiance;

Une image négative, certes, qu’il faut maintenant rendre positive, d’où nécessité d’un réalisme et d’un pragmatisme, parce qu’il faut se comporter en Médecin qui, face à un malade grabataire, se doit de poser le bon diagnostic, c’est à dire, comprendre de quoi souffre ce grabataire pour prescrire les adéquats examens médicaux et les remèdes salvateurs. Pour le cas de notre pays, le Centrafrique, nous sommes tenus politiquement de comprendre pour mieux organiser et bien agir, parce qu’il s’agit d’un pays néant, qu’il faut d’abord sécuriser et stabiliser avant d’entreprendre sa construction socio-économique à longs termes.

Cette approche stratégique s’impose à nous collectivement, après les 65 ans de gâchis politiques, de désordres socio-économiques, notamment, les racialisations confessionnelles, les ethnocides et génocides, les refus des évidences politiques, les perpétuels retournements de situation et recommencements que nous avons passivement subis et qui ont fait de nous des nains politiques et économiques, incapables de nous déterminer et de nous prendre en charge, si bien qu’en 2024, Centrafrique n’est que l’ombre d’un Etat qui demande à être relevé politiquement, à être refondé socialement et à être construit économiquement, ce qui nous oblige collectivement, nous Centrafricains, à nous ré inventer, à nous faire des obligations et à nous conférer des Missions d’Objectifs qui nécessitent la définition de nouveaux paradigmes pour leur réalisation, parce que nous devons désormais et de manière permanente,

Soigner, éduquer, former et disposer des compétences professionnelles ou techniques indispensables à l’organisation et à l’animation de la vie politique, sociale et économique, sans lesquelles toute oeuvre de construction ne sera que vaine.
Situer le Peuple Centrafricain au centre de la Politique Nationale, le sensibiliser, le conscientiser pour s’assumer désormais, à la fois, en tant qu’acteur et bénéficiaire final de toutes actions politiques, à l’instar de nos éducations traditionnelles GAZA, NGAKOLA, SOUMALE, NDOYO, LABI, GONN BANA, NGARAGUE et autres…, lesquelles avaient toujours placé le citoyen au centre de l’action communautaire, ce qui avait fait la symbiose de la société ante coloniale.
Organiser et équiper aussi adéquatement les Forces de défense et de Sécurité Intérieure, sans lesquelles la sécurité et la sûreté ne seraient qu’illusion,
Recenser, répertorier et établir une carte nationale des ressources naturelles et définir des normes et des moratoires pour des exploitations avec des retombées bénéfiques, dans le respect de l’environnement.
Proclamer et consacrer les Droits Humains comme fondement du nouvel ordre constitutionnel et démocratique permettant la bonne gouvernance politique, sociale et économique,.
Assurer la disponibilité des infrastructures et des fournitures essentielles de base au plan national, territorial et local pour une auto-organisation,
Occuper dignement notre place dans le concert des Nations et recourir à la diplomatie de proximité et à l’intégration communautaire pour d’idoines approches à nos micro-activités économiques et commerciales transfrontalières,
Procéder à la relecture des accords bilatéraux devenus désuets ou caducs, d’application difficile, n’ayant aucune retombée bénéfique ou encore non adaptés aux exigences de la construction socio-économique de Centrafrique.

S’impose donc la nécessité d’oser un audace politique et de réussir un patriotisme économique.

Avec toutes nos considérations




















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