CENTRAFRIQUE: SOUS-PREFECTURE DE BAKOUMA…..
DEJA CONTAMINEE PAR LA RADIOACTIVITE ?
La pertinence de l’article, mis en ligne par un abonné Facebook sous sobriquet 236 ACTU, nous oblige à le transcrire textuellement et à le publier pour les générations futures qui auront la délicate responsabilité d’assumer, encore plus dures que les générations actuelles, les inconséquences politiques des différents gouvernements centrafricains qui se sont succédés à Bangui et qui ont failli. pas eu le courage de poser les actes qu’il fallait et comme il le fallait, dans l’intérêt général.
Bakouma, ville centrafricaine mondialement connue à cause de sa richesse naturelle stratégique, qu’est l’uranium, fait figure de minable, tout comme la République Centrafricaine, pour n’avoir pas bénéficié des retombées économiques ou financières de cette richesse prélevée depuis la nuit de la colonisation par la puissance colonisatrice, et qui malheureusement est censée contaminée par la radio activité de ce dangereux minerais.
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Le Post publié par 236 ACTU
Bakouma est située dans la préfecture du Mbomou à plus de 850 km à l’Est de Bangui.
Aujourd’hui, la localité se retrouve isolée de la capitale et du reste du pays principalement en raison de l’insécurité et de l’état des routes qui ne permettent pas toujours les déplacements. Cette situation provoque la rareté, voire l’absence de certains produits de première nécessité sur les marchés locaux. Pour survivre, certains villages aux alentours s’approvisionnent à partir de produits ougandais.
Un gisement d’uranium a été découvert dans cette localité en 1960, ce qui nous pousse à revenir sur l’histoire de cette prospection et de l’exploitation de ce gisement.
Dès 1947, les tous premiers travaux de reconnaissance de l’uranium sur l’ensemble du territoire ont été effectués par le Commissariat à l’Energie Atomique Français, mais sans succès. Avec la perfection des techniques de prospection, il a été découvert en 1956 une très forte anomalie radioactive dans les latérites de Nzako. De 1959 à 1961, la recherche a permis la découverte du premier gisement de l’uranium centrafricain à M’Patou près de la ville de Bakouma, dont la capacité est aujourd’hui estimée à 32 000 tonnes. Devant la forte demande énergétique mondiale actuelle, on assiste dans les années 2000 à un regain d’intérêt pour l’uranium dont celui de la République Centrafricaine. En 2006, la société URAMIN a développé un projet de mine d’uranium à Bakouma dont elle détient 90 % des parts, les 10 % restantes étant détenues par le gouvernement centrafricain. Le 28 janvier 2006, d’une convention minière entre l’Etat centrafricain et la société URAMIN CAR Limited (filiale d’URAMIN Inc), garantissant au projet des taxes fixes pendant 25 ans.
Dans le cadre de ses activités de recherches, cette société a mis en évidence l’existence d’une réserve estimée à plus de 23 000 tonnes d’uranium métal. LA société UNRAMIN Inc a vendu ses actions depuis le 31 juillet 2007 dans le cadre d’une Offre Publique d’Achat (OPA) lancée par AREVA. Cette vente a rapporté à URAMIN Inc une somme de 2, 5 milliards de dollars US, soit 1250 milliards de fcfa. Fin octobre 2011, le directeur de la branche minière d’AREVA, Sébastien de Montessus, s’est rendu à Bangui pour informer le président de Centrafrique, François Bozize, du gel du projet de la mine d’uranium de Bakouma.
Les raisons invoquées sont la baisse du cours de l’uranium consécutive à la catastrophe de Fukushima, les problèmes de rentabilité du site dont le bilan présente des pertes. Le 27 mars 2015, le parquet national financier français ouvre une information judiciaire sur d’éventuelles commissions occultes versées par le groupe par le groupe nucléaire français AREVA à l’Etat centrafricain. En mai 2015, ARTE a diffusé des images exclusives du site URAMIN de Bakouma, lors d’une enquête menée avec des journalistes de Slug News et de Hexagones.fr
Selon un scientifque spécialiste de l’atome interviewé dans ce reportage, les populations locales courent un risque de contamination. En février 2016, des révélations de Wikileaks mettent en cause AREVA qui n’aurait pris aucune des mesures de radioprotection élémentaires pour protéger ses travailleurs des dangers de l’uranium. Ainsi, l’évaluation des mesures de protection sanitaire du personnel et l’état des lieux complet de la situation radiologique des sites du projet auraient permis de déterminer les responsabilités d’AREVA Ressources Centrafrique par rapport aux impacts négatifs générés sur l’environnement, la population et ses anciens travailleurs.
Un des dossiers brûlants qui attendent la prochaine République.
Avec toutes nos considérations.
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