UNE PARTIE DE LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE CONTRE L’AUTRE
LA PROBLÉMATIQUE D’UNE JEUNESSE EN PERTE DE REPÈRES


Le vendredi 12 avril 2024, la touaderacratie a mobilisé ses ramassis, payés 2000 fcfa chacun, pour une contre manifestation contre celle organisée par le Groupe de Travail de la Société Civile-GTSC pour dénoncer plusieurs carences du régime de Bangui, qui ont induit de nombreux décès. Ces jeunes de la touaderacratie, avec fanfare devant les installations de l’Energie Centrafricaine-ENERCA, la société d’Etat chargée de la production et de la distribution de l’électricité au centre ville, sont encadrés par la police, tandis que cette même police a été envoyée interdire la manifestation organisée par le GTSC, à la place des Martyrs : politique de deux (2) poids, deux (2) mesures qui ne surprend aucun Centrafricain.
Que dire d’un pouvoir qui oppose une partie de la jeunesse à l’autre?
La politique de diviser pour régner n’a jamais été une bonne conseillère ni une idoine alternative politique, mais plutôt un facteur d’exacerbation qui cristallise les exclusions et aboutit toujours aux antagonismes, ce qui ne sied pas pour une jeunesse, censée constituer les futurs responsables politiques et administratifs, les futurs opérateurs économiques ou les futurs porteurs de flambeaux du pays.
Tous les régimes qui se sont succédés à Bangui, d’une manière ou d’une autre, n’ont jamais cessé de clamer haut, à qui voudrait les entendre, que la jeunesse est l’avenir du pays, une intention moult fois proclamée qui ne s’est jamais concrétisée en Centrafrique.. Si la jeunesse centrafricaine est divisée suite à des manipulations politiciennes pour questions d’intérêts des dirigeants politiques, comment pourrait-on envisager l’avenir du pays? Quelle société de demain voudrait-on construire si la jeunesse grandit dans les manipulations politiciennes et dans la division?
Toutes ces classe politiques successives depuis 1960 ont négligé et méconnu le contexte social, ont brisé les rêves de tout un peuple et surtout ceux de la jeunesse, rendant plus aléatoire la survie de cette jeunesse depuis 2018 avec l’importation de mercenaires russes pour consolider un fauteuil présidentiel qui devient de plus en plus chancelant avec les mécontentements sociaux populaires, ce qui ne cesse de faire prendre conscience à une grande partie de la jeunesse centrafricaine qui devient de plus en plus exigeante, parce qu’elle s’est rendue à l’évidence qu’elle ne fait l’objet de dynamiques impulsions ni ne dispose de quelques repères pour se projeter dans l’avenir. Cette partie de la jeunesse, consciente, est convaincue qu’elle sera confrontée à des réalités encore plus dures, si en cette année 2024, le manque d’électricité, le manque d’eau courante, le manque d’éducation, de formation, le manque des soins élémentaires, le manque d’infrastructures essentielles de base se posent de manière très criarde, alors que les dirigeants politiques en place sont au quotidien auteurs de scandales financiers en tous genres.
La marche du 12 avril 2024, initiée par le GTSC, pour protester contre (1) la coupure d’électricité, (2) l’excessive imposition des communications téléphoniques, (3) la forte inflation des prix des produits de première nécessité, (4) le manque d’eau potable et (5) les routes dégradées et poussiéreuses, est une légitime manifestation populaire contre les autorités politiques qui ont failli, parce que les besoins ci-avant exprimés constituent le minima des actions politiques que tout pouvoir politique conséquent se devait d’assumer. Le pouvoir TOUADERA, incapable d’assurer ce minima ne pouvait que s’attendre à des manifestations d’ampleur, parce que la jeune, crème du Peuple Centrafricain, est mécontente. ET ce n’est que normal, faute de n’avoir pas réalisé ce minima des actions politiques, que la jeunesse centrafricaine soit en droit de décrier qu’elle est sans avenir, qu’elle est otage des propagandes politiques et qu’elle est victime des crises d’instructions, de formations et d’emplois, politicienne ment conçues par des dirigeants gérontocrates, alors que c’est cette jeunesse qui, aujourd’hui manipulée, trompée, non éduquée et non formée, aura à présider dans les décennies à venir la destinée de Centrafrique.
Et quand la jeunesse prend conscience et qu’elle n’a plus d’avenir, elle n’a qu’une seule alternative: recourir à la violence. Et la jeunesse centrafricaine exacerbée en 1979, a recouru aux cailloux pour faire tomber l’empereur BOKASSA.

manifestation du GTSC empêchée par la police

Une jeunesse muselée et sans avenir est une véritable bombe à retardement, qu’il faut savoir politiquement désamorcer.
Avec tous nos considérations

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