L’OBSESSION DÉMESURÉE DE S’ACCROCHER AU POUVOIR INDUIT TOUJOURS DE GRAVES CONSEQUENCES
« » Le Bon DIEU ne choisit pas un homme pour ses bénéfices personnels, mais c’est pour être au service des autres « », et c’est là tout le sens du pouvoir donné par DIEU à ceux où celles appelées à gouverner des Peuples. Et ceux et celles qui reçoivent le pouvoir de gouverner se doivent de gouverner dans le respect et la crainte de DIEU, parce que DIEU a fait alliance avec le Peuple et non avec le roi. C’est pour dire que le pouvoir est concédé par DIEU en tant que mission d’objectif et qu’un compte rendu sera exigé à la fin. Mais ce caractère temporel du pouvoir sera superbement ignoré par le roi qui en fait un objet personnel, à telle enseigne que ce roi arrive, dans sa satisfaction intérieure à ignorer celui qui donne le pouvoir et l’aliène selon ou en fonction de ses démesurées ambitions et veut toujours le conserver de manière personnelle et exclusive, si bien qu’une péjorative anecdote est imaginée et formulée en ces termes: « » La chirurgie la plus difficile est celle de séparer un homme politique de son fauteuil » ».

Une anecdote qui trouve toute sa signification en Afrique francophone et singulièrement en Centrafrique, où nombreux des successeurs du Président Fondateur de Centrafrique, BOGANDA Barthélémy, dès leur accession à la magistrature suprême, d’une manière ou d’une autre, n’ont qu’une seule préoccupation obsessionnelle: durer aussi longtemps au pouvoir. Peut-être, à l’exception du défunt Président PATASSE, le seul Président centrafricain élu démocratiquement en 1993 et qui n’a pas affiché une intention politique dans ce sens et des intérimaires, GOUMBA Abel (avril-mai 1959) et NGUENDET Alexandre Ferdinand (10-25 janvier 2014), qui avaient remis le pouvoir au terme de leurs intérims, tous les autres Présidents centrafricains, arrivés au pouvoir par coups d’Etat téléguidés de l’extérieur ou par arrangements politiques, ont eu l’intention et l’ont exprimée à leurs manières de rester le plus longtemps au pouvoir, question de » j’y suis, j’y reste ».
Le Président DACKO, chassé du pouvoir par le coup d’Etat de BOKASSA en 1966, est revenu le récupérer des mains de BOKASSA en 1979, avec l’appui de la FrançAfrique, pour le remettre gracieusement au général KOLINGBA en 1981, parce que incapable de gérer une fronde populaire. Le Président KOLINGBA, ayant reçu sans coup férir le pouvoir, s’y est accroché pendant 12 ans, en interdisant toutes autres formations politiques que la sienne, son parti politique le Rassemblement Démocratique Centrafricain-RDC, parti dit multi tendanciel; et il a fallu la décision du Président français MITTERRAND à la conférence de FançAfrique de la Baule en 1989, conditionnant l’aide française à la démocratie, contraignant ainsi les Chefs d’Etat des anciennes colonies françaises d’Afrique d’adopter une pseudo démocratie de façade se limitant à l’organisation des élections présidentielles et législatives pour faire bonne conscience, d’où la fameuse phrase selon laquelle, ‘‘on organise pas les élections pour les perdre », synonyme de criardes fraudes pour s’accrocher au pouvoir.
Contraint d’organiser les élections, le Président KOLINGBA ne pouvait que les perdre, et malgré lui, il a passé démocratiquement le pouvoir à PATASSE en 1993, qui sera chassé par le général BOZIZE YANGOUVONDA en 2003 et lui-même chassé par NDJOTODIA qui a pris la tête de la coalition seleka, en s’auto-proclamant Président de la République. Mais compte tenu du caractère très sanguinaire de son régime de mercenaires de tous bords, NDJOTPDIA va solliciter le concours du défunt Président DEBY ITNO Idriss pour arranger sa démission à Ndjaména (Tchad), sortant ainsi par la petite porte pour aller se réfugier au Bénin, réalisant ainsi que la gestion du pouvoir politique ne se fait pas par amateurisme. SAMBA PANZA, choisie par la FrançAfrique pour une transition de 12 mois, va mettre plus de 24 mois sur fonds de scandales financiers, pour organiser de chancelantes élections et TOUADERA, toujours choisi par la FrançAfrique, sera déclaré Président élu pour un premier mandat, à la fin duquel il se verra obligé de faire un hold-up électoral en janvier 2021, avec l’appui du MANKEUR NDIAYE, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA à Bangui.
De tout ce petit parterre de dictateurs à la bannière FrançAfrique, BOKASSA et TOUADERA avaient et ont marqué en fer rouge le Peuple Centrafricain.
De 1966 à 1979, BOKASSA se fera le dieu sur terre des Centrafricains en se permettant toutes les folies, parce que soutenu par le Président français Valery Giscard D’ESTEING. Son procès public a permis aux Centrafricains de réaliser qe non seulement, il avait une extrême folie de grandeur, en imitant NAPOLEON son idole vénérée, mais il fut un grand sanguinaire. Et c’était auprès de BOKASSA que le général BOZIZE YANGOUVONDA fut aide-camp , ce qui a du certainement forgé sa vocation d’être Président de la République.
TOUADERA, sorti de nulle part politique par le Président BOZIZE YANGOUVONDA qui voulait un Premier Ministre carpe, et qui l’a gardé à ce portefeuille pendant 5 ans, et il a eu le temps de forger ses ambitions démesurées, et soutenu par les parents de son mentor politique et les dignitaires du parti politique KWA NA KWA-KNK qui ont plaidé sa cause auprès de leurs pairs de la loge maçonnique française, une fois à la magistrature suprême, va recourir à des manoeuvres dilatoires pour écarter tous les potentiels présidentiables, de sibylline manière depuis 2016, en commençant par son mentor, le général BOZIZE YANGOUVONDA. Pour asseoir son pouvoir personnel et s’accrocher ainsi au pouvoir, le déclaré Président élu TOUADERA a érigé les mensonges d’Etat, le terrorisme d’Etat, le mercenariat d’Etat, la mafia d’Etat, les rackets d’Etat en méthodes de gestion des pouvoirs de l’Etat, sur fond de prédation, de tueries-calcinations de masse par les mercenaires russes et ses milices assassines, les requins, les russes noirs et les djendjawides du km5. Mais ces méthodes ayant leurs limites, en 2024, le déclaré Président élu parait plus un Président de façade, parce que soumis à ses protecteurs, les mercenaires de la société Wagner qui, connaissant ses faiblesses, le manipulent pour faire leurs lois de la jungle, en terrorisant le Peuple centrafricain.
Des estimations, de 2016 à 2024, soit 8 ans, près de 30 000 Centrafricains auraient été tués-calcinés, assassinés ou portés disparus. Et ces deux dernières semaines, plus de trente (30) anciennes milices, dites djendjawide du km5, intégrées dans les Forces Armées CentrAfricaines-FACA pour de basses besognes, ont été arrêtées et emmenées en des destinations inconnues pour certaines, à la célèbre SERD pour d’autres, et des corps sans vie ont été ramenés et déposés devant une mosquée par les mercenaires russes, dont le corps de SANDA. Et cet acte criminel n’a suscité aucune réaction populaire, par peur.
Ainsi, nous comprenons pourquoi, si le pouvoir n’est pas donné par le Bon DIEU, ou si le Peuple n’est pas mature politiquement, la gestion des pouvoirs, obtenue de manière irrégulière, est toujours aléatoire et induit de graves conséquences. Le cas centrafricain constitue un meilleur cas d’école politique de gestion des pouvoirs politiques.
Avec toutes nos considérations.

Laisser un commentaire