Compte tenu du désordre qui prévaut au sein des Forces Armées CentrAfricaines-FACA, nous publions pour nos lecteurs l’article d’un auteur qui requiert l’anonymat pour sa sécurité.
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UN ENVIRONNEMENT MALSAIN
La nomination d’officiers sans qualifications ni diplômes nécessaires crée un environnement chaotique et inefficace au sein de l’armée centrafricaine. Ce manque de compétences parmi les hauts gradés engendre des problèmes sérieux, compromettant la discipline et la cohésion des forces armées.
Il y a quelques semaines, une soldate d’une trentaine d’années s’est suicidée avec son arme, accusant son chef hiérarchique, l’ex commandant Martial Koé, de harcèlement sexuel. Le commandant lui aurait fixé un rendez-vous dans un bar dancing de la capitale, qu’elle a refusé. En réponse, il l’aurait mise sous pression, la faisant emprisonner pendant 20 jours, avant de recommencer. Ne trouvant aucun soutien de ses supérieurs, elle a fini par se suicider.
En réaction, le chef d’état-major a publié un communiqué spectaculaire et honteux rappelant aux chefs et aux soldats de FACA l’importance de respecter la déontologie militaire. Quelques jours plus tard, le Président de la République a rétrogradé le le commandant Martial Koé, chef de bataillon parachutiste au grade de lieutenant.
Des soldats et des officiers sans formation adéquate sont rapidement promus à des grades élevés tels que commandant, colonel ou général. Cette promotion rapide et injustifiée est décriée comme étant à l’origine des nombreux dysfonctionnements au sein de l’armée. Un exemple illustratif est celui de Martial Koé, accusé de harcèlement sexuel. Selon les sources militaires, il n’a pas suivi les formations nécessaires pour être chef de corps. Sans diplôme nécessaire, il a été parachuté chef de bataillon parachutiste, alors qu’il n’a jamais sauté d’un avion, ou encore faire du parachutisme dans sa vie.
Toutefois, il n’est pas un cas isolé, car de nombreux chefs de corps n’ont pas de qualifications requises pour leurs postes. C’est le cas de l’officier ngaïbissina, chef du corps du premier bataillon, de l’officier Rodrigue m’tenehombi, chef de corps du quatrième bataillon, de l’officier mamadou mandjia, chef du cinquième bataillon, du colonel Oualo, chef de corps du sixième bataillon, le cas de l’officier malenyengamo, chef du septième bataillon et beaucoup d’autres non cités.
La promotion d’incompétents, sans diplômes ni formation adéquate, est monnaie courante, menant même à des situations absurdes où des officiers médecins se retrouvent avec des grades militaires de général de corps d’armée, sans rapports avec leurs compétences. Alors que dans le texte de l’armée nationale, un officier médecin doit être promu au maximum au grade de général de brigade pas plus. Mais chez nous, c’est le contraire. Le cas du pédiatre Ngodi et du cardiologue Izamo.
Des officiers issus du rang, appelés « officiers sac à dos », sont parfois promus à des grades élevés de manière injustifiée. En temps normal et respectant les règles de l’armée nationale, ils devraient atteindre le grade de commandant au maximum, mais dans certains cas à titre exceptionnel, ils peuvent atteindre le grade de lieutenant-colonel. Mais à ce jour, surtout dans le régime de Faustin Archange Touadera, ils deviennent même des généraux, allant jusqu’au grade de général de division, voir plus.
Cette situation, où l’incompétence est promue, est identifiée comme le principal problème de l’armée centrafricaine.
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D’Auteur anonyme


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