UN PUR ET SIMPLE ABANDON POLITIQUE …..
Il est de réputation notoirement humiliante que les régimes politiques qui se sont succédés à Bangui, jusqu’en 2013, assumaient très irrégulièrement ou imparfaitement les loyers et charges domestiques des chancelleries et résidences des diplomates et les bourses nationales des étudiants centrafricains à l’étranger, pour prétendues faiblesses des lignes budgétaires allouées à ces dépenses, mais en réalité ces manquements étaient plus dus à de graves dysfonctionnements, notamment, la mauvaise gouvernance. Depuis cette année 2013 où la République Centrafricaine a basculé dans le néant, avec la rébellion seleka et le régime du déclaré Président élu, c’est l’abandon politique pur et simple.
Les ambassades et consulats centrafricains à l’étranger depuis 2013 constituent les vitrines de la misérabilité nationale. Coupures d’électricité, d’eau, de téléphone et d’internet, blocage de l’accès ou fermeture des chancelleries et résidences pour accumulation des arriérés de charges et loyers non honorés et des diplomates qui sont obligés de loger au-delà même du très grand banlieue (plus de 100 km de leurs lieux de travail) et des ambassadeurs qui recourent aux transports en commun pour se rendre aux lieux de cérémonie officielle, faute de véhicule de fonction.
Nous pouvons citer: le cas, certainement le plus écœurant, de l’ambassadeur de Centrafrique accrédité à Moscou, surnommé ambassadeur-métro, qui dans sa galère fut obligé d’aller emprunter 500 euros chez un collègue ambassadeur africain de l’Afrique de l’Ouest pour entretenir sa famille. Et ce, sobriquet d’ambassadeur-métro lui tient du fait que, sans véhicule de fonction, il est obligé d’emprunter les transports en commun, souvent le métro, ce qui explique ses nombreux retards à ses rendez-vous ou aux lieux des cérémonies officielles. Et bizarrerie diplomatique, la Fédération de la Russie, à travers ses mercenaires russes pillent allègrement les richesses naturelles de Centrafrique, sans que les autorités politiques de ce pays d’accréditation ne daignent se soucier de la misérabilité de cet ambassadeur centrafricain qui chie la honte dans leur pays. Où est la solidarité diplomatique?
Si l’ambassadeur centrafricain, qui est le premier représentant de Centrafrique à Moscou, est réputé ambassadeur mendiant ou nécessiteux, quel serait le sort de ses collaborateurs de la chancellerie? Et s’il faudrait pousser la réflexion, quel serait aussi le sort des étudiants centrafricains à Moscou ou en Russie?
Décidément, le déclaré Président élu de Centrafrique ne cesse de jeter l’opprobre sur ce pays qui ne demande qu’à être bien gouverné.
Où va Centrafrique avec la touaderacratie?

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