DES DIFFERENTES PENSEES OU DEFINITIONS
ARISTOTE :
Livre 1: DE LA POLITIQUE
Pour marquer la spécificité des communautés humaines par rapport aux sociétés animales, en prenant l’exemple des abeilles, ARISTOTE s’est appuyé sur deux (2) thèses:
* La première: La nature ne fait rien en vain
* La seconde, seul parmi les animaux, l’homme a un langage.
De ces deux thèses, il déduit que le langage à un but ou une finalité; le langage a donc une fonctionnalité téléologique: le langage (logos) existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, le juste et l’injuste. La finalité du langage est politique. Il existe pour que les hommes puissent parler du juste et de l’injuste, c’est ce qui distingue l’homme des animaux, d’où,
– sans langage, il n’y a pas d’actions,
– L’action est l’unité d’un projet et d’un acte.
RICOEUR :
« La parole Politique est un recul reflexif, une considération de sens: quand je parle, je prends un certain recul par rapport à la situation immédiate, je représente le sens de ce qui est à faire et ensuite je passe à l’acte. Sans langage, pas d’actions, car sans langage, je ne peux pas me projeter. le langage nous ouvre au futur, nous permet d’anticiper , , permet de s’engager à faire quelque chose et permet de promettre, d’avoir un projet. La parole permet donc l’engagement ».
Selon RICOEUR :
– Le langage a une dimension intersubjective, parce que le langage appelle une réponse. Le langage permet le débat, la délibération, l’échange d’arguments et permet enfin de prendre une décision. Avant de décider, on va essayer de persuader les autres. Sans le langage, on agirait sous des contraintes mécaniques. « Il y a la vie politique, quand il y a des débats sur le juste et l’injuste ».
– Dans le langage il y a la nécessité de se manifester devant les autres, qu’il existe un espace public où l’on échange face aux autres, d’où la rhétorique qui est l’art de persuader par le langage.
En conclusion, RICOEUR admet : » Il y a une nécessité de bien parler, parce qu’il s’agit d’un devoir éthique et politique, ce qui demande parfois de l’héroïsme ».
PLATON, quant à lui, a très fortement critiqué, voire, a combattu la rhétorique qui est, selon lui, une forme de flatterie, une façon de persuader sans connaître ou sans convaincre.
GUIMBAIL Didier:
« On reproche souvent aux hommes politiques de faire un mauvais usage de la parole: soit elle est inefficace, soit elle est mensongère. Elle peut être considérée comme inefficace, lorsqu’ils parlent, mais qu’ils n’agissent pas, et mensongère s’ils ne disent pas ce qu’ils font, ils dissimulent la réalité des choses. La politique est un mauvais usage du langage, car il existe une dimension existentielle de la politique: il s’agit de la lutte pour acquérir et conserver le pouvoir. Cette lutte déchaîne des passions, ce qui entraîne un mauvais usage du langage; les hommes politiques peuvent faire usage du mensonge, d’intimidation, d’insulte, voire de calomnie. Faut-il autant condamner la parole politique? (Introduction à sa conférence sur la Parole – MAJO PREPA, INSIDE CONCOURS? 2025)
Dans la conclusion de sa conférence, GUIMBAIL D. affirme que » le Langage et Politique nous amène à une réflexion sur la démocratie comme le régime « qui accepte ses contradictions au point d’institutionnaliser le conflti ».
PATOCHKA:
« Soyons sincère, dans le passé le conformisme n’a jamais amené aucune amélioration de la situation, mais une aggravation. Ce qui est nécessaire, c’est de se conduire en doutant avec dignité, de ne pas se laisser effrayé et intimidé, ce qu’il faut, c’est dire la vérité ».
DE L’ESSENCE OU DE LA QUINTESSENCE DE LA PAROLE POLITIQUE
Le juste et l’injuste, le bon ou le mauvais usage de la parole parole politique constituent selon les différentes définitions ou pensées sus évoquées, le fondement de la parole politique, d’où la problématique de la rhétorique : la vérité ou le mensonge.
Dire la vérité ou mentir (démagogie) confère ou ne confère pas la confiance du citoyen ou la confiance populaire, ce qui amène à certains interrogations et constats: Faille t-il dire toutes les vérités ou faille t-il mentir tout le temps au citoyen ?
La Bible nous donne les réponses: »La vérité libère », »le mensonge est banni » par le Père Céleste dans le 7ème commandement. Malgré ces réponses, nous sommes témoins au quotidien de pratiques ou d’avènements de »new system » politiques fondés sur la démagogie et prenant les Peuples en otages, de par le monde pour questions d’intérêts exclusifs. De nombreux régimes politiques, à travers la planète, en cette année 2025 recourent à la démagogie et fondent leurs politiques sur les rapports de forces, les restrictions de l’espace démocratique, l’instauration de la pensée unique, le muselage de l’opinion et par voie de conséquence, le refus d’admettre des visions ou pensées contraires, sur fond de dérégulation et de dérèglementation des systèmes qui ont fait la force de la démocratie qui se voulait missions d’objectifs.
CRISE DE LA DEMOCRATIE AU 21ème SIECLE ?
Nous sommes, alors, en droit de nous interroger. Connaissons-nous actuellement une crise de la démocratie. Si tel en est le cas, qu’est ce qu’il faut faire pour que la parole politique ne soit plus une démagogie ?
Il n’est pas bon de terminer une réflexion par une interrogation, mais à propos de la parole politique, nous déplorons des ambitions personnelles démesurées, les questions de conflits d’intérêts et la forte propension des intérêts exclusifs, sur fond de mépris des Peuples, qui sont légion actuellement de par le monde, à travers de sibyllines dictatures qui s’instaurent, notamment, un populisme faussement démocratique, une internationale réactionnaire qui sont crisogènes.
Avec toutes nos considérations


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