Et nous voilà, nous Leaders Politiques Centrafricains, face à nous-mêmes dans le cul de sac de la 7ème République, au rythme d’un karaoké joué avec de fausses notes, caractéristique d’un moment où les acteurs politiques de la République de Bangui semblent perdre tout leur sang froid, leurs réflexes ou bons sens politiques, tant les faits et phénomènes politiques de l’heure semblent leur échapper, lesquels acteurs politiques se livrent à des renonciations par ci, des mises en cause par là, des récusations politiciennes par là-bas et des recherches de compromissions par ici, d’où notre interrogation plurielle à travers les paragraphes qui suivent.
1 – LE CINGLANT NIET DE MOLOUA AU BRDC, UN KARAOKE POLITICO-POLITIQUE AU GOÛT TRES AMER
De l’absolue défense de la constitution du 30 mars 2016, à la demande du dialogue politique, une sibylline renonciation à un idéal politique qui interpelle. Je m’interroge et je nous interroge, politiquement…..
Qu’il me soit permis d’emprunter à la rédaction du quotidien LE CITOYEN son habituelle phrase d’entame, « JE NE COMPRENDS PAS QUE LES CENTRAFRICAINS NE COMPRENNENT PAS QUE….. », pour m’adresser à travers cette analyse politique à nous, les Leaders Politiques de l’opposition démocratique.
Eh oui, je ne comprends pas que nous, les Leaders Politiques Centrafricains de l’opposition démocratique, ne comprenions pas ou refusions de comprendre que nous sommes depuis mai-juin 2025 sur une ligne de crête, pour le dire encore mieux, sur un point de basculement politique inévitable qui exclut toutes compromissions ou tous arrangements de circonstance, parce qu’il est question de vie ou de mort; un tel contexte contraint à capitaliser ou à positiver, avec très grande intelligence politique partagée, ce moment de basculement tant attendu par le Peuple Centrafricain tout entier et pour l’histoire. Malheureusement, nous sommes en train de jouer, en solo pour beaucoup d’entre nous, des karaoké politicio-politiques qui deviennent de plus en plus inaudibles et nihilistes dans le cul de sac de la 7ème République, duquel nous devons sortir pour la 8ème République.
Je ne comprends pas que nous, lesdits Leaders Politiques de l’opposition démocratique,, n’avions pas encore compris que depuis le 30 mars 2016, le déclaré Président élu TOUADERA nous a distraits et a déroulé, parfois avec la complicité de certains d’entre nous, ses agendas politiques cachés, lesquels agendas cachés, depuis le 30 août 2023, nous ont mis devant nos naïvetés, inconstances, égos individuels et refus de visions et d’alternatives unitaires ou partagées.
Et encore, je ne comprends pas que nous n’avions pas compris que le contexte politique depuis 2018 ne permet pas et ne permettra jamais à un Leader Politique, quel qu’il soit, de réussir en solo une lutte politique contre un despote qui a fait des mensonges d’Etat, du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat, de la mafia d’Etat, de l’empoisonnement d’Etat ses forces de frappe pour s’accrocher au pouvoir.
L’histoire politique depuis la sombre antiquité nous enseigne que tenir un langage ou adopter des comportements de démocrate face à un tyran, signifie verser de l’eau sur les plumes d’un canard qui est dans un cours d’eau, donc peine perdue. Face à un despote qui fait de la cruauté son moyen d’écraser et soumettre son Peuple pour régner, il n’y a d’autre alternative que la force, ce que le regretté LUMUMBA Patrice Emery nous enseigne par ces affirmations:
« …..Sans lutte, vous n’obtiendrez rien. Ni aujourd’hui, ni demain….. »
« ….. Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice, il n’y a pas de dignité et sans indépendance, il n’y a pas d’hommes libres….. »
Nous, lesdits Leaders Politiques de l’opposition démocratique, n’avions pas encore compris ou refusions de comprendre que le despote dépouille toujours le Peuple de ses pouvoirs politiques pour mieux l’aliéner? L’histoire humaine foisonne d’exemples de despotes, tyrans ou dictateurs qui n’ont connu que de brutales fins de règne, parfois au péril de leurs vies. Seuls, les Israélites, selon la Thora, ont été divinement soustraits à la tyrannie du pharaon d’Egypte, grâce au Bon DIEU qui a instruit et guidé MOÏSE. Et depuis ce divin acte, le Père Céleste donne à l’Homme ce dont il a besoin, au moment dont il en a besoin, mais ne se substitue pas à lui, par contre soutient ses efforts; le Bon DIEU a rendu l’Homme libre, autonome, responsable, parce que c’est question de vie ou de mort; par voie de conséquence, IL a chargé l’Homme de veiller sur lui-même et de veiller sur son semblable, d’aimer son semblable comme lui-même, d’où la solidarité qui constitue aussi l’une des essences de l’Alliance que le Bon DIEU a conclue avec le Peuple, et par laquelle IL a fait du Peuple le détenteur naturel des pouvoirs politiques et a fait du Roi ou du Président de la République, le serviteur du Peuple. Et si le serviteur ne s’assume pas comme le veut le Bon DIEU. IL soutient l’Homme à se trouver un autre serviteur. Et nous sommes au moment où le Bon DIEU accepte de soutenir nos efforts pour nous doter d’un autre serviteur. Le rôle divin ci-avant évoqué, oblige tout Leader Politique qui aspire à conduire la destinée d’un Peuple d’être un bon père de famille ou un bon berger qui doit conduire les brebis vers le vert pâturage; par conséquent, il doit être un porteur d’espoirs; malheureusement, pour beaucoup d’entre nous, Leaders Politiques Centrafricains, nous ne sommes que des porteurs de désespoirs à cause de notre conception opportuniste de la politique fonction, d’où l’Existentialisme Politique qui nous empêche de nous assumer en Hommes Politiques; de ce fait, nous nous sommes laissés distraire ou endormir pendant longtemps par des concentrés de mensonges et d’intentions politiques irréalistes, de parjures et de violations répétées de la constitution du 30 mars 2016 que le Sieur TOUADERA a fini par remplacer par la sienne, un autre concentré d’exclusions, de discriminations, de personnalisation des pouvoirs politiques, de mépris et d’aliénation populaires, de subordination des Institutions Républicaines et de la vassalisation de la République à la Fédération de la Russie.
Ce triste constat nous obligeait à une mobilisation pour de très fortes actions politiques concertées; par égos, nous avons fait option pour d’individuelles actions pour nous valoriser, lesquelles n’ont eu aucun effet, et pour faire bonne conscience politique, nous avons fini par accepter de nous regrouper en plateformes politiques, minées de l’intérieur par nos égos ou querelles intestines, sans visions politiques transformations partagées, d’où trahisons de nos idéaux politiques et partant trahison du Peuple Centrafricain que nous prétendons défendre.
Ainsi, nous avons accompagné de manière active ou passive ou encore malgré nous, le déclaré élu Président TOUADERA dans le déroulement de ses agendas politiques cachés, avec forts appuis de ses protecteurs, les mercenaires russes qui sont devenus par la suite ses maîtres, détenant l’effectivité des pouvoirs politiques, usurpés au Peuple Centrafricain en 2021, lesquels protecteurs, devenus maîtres, ont fait de leur protégé, un simple Président de la République de façade. Et en tant que tel, TOUADERA est réduit au rôle de faire exécuter les instructions qui lui sont données, donc une simple courroie de transmission.
Pourquoi avoir demandé un dialogue politique, alors que le BRDC avait rejeté le dialogue républicain et la constitution du 30 août 2023 ?
Question anodine, certes, peut-être incongrue, mais mérite d’être posée, parce que depuis mai-juin 2025, nous avons successivement décrié l’élimination par empoisonnement du tribun BEDOUNGA, Député de la Nation, déploré et condamné fermement le drame du lycée BOGANDA de Bangui survenu le 25 juin 2025, crié, parce que scandalisés par la disparition du chef rebelle SAYO, colonel des Forces Armées de son Etat et l’élimination aussi par voie d’empoisonnement de BLAGUE, Leader de la Société Civile, avec à chaque fois cette puérile question, »qui sera le prochain ? », au lieu d’organiser une réflexion politique concertée pour chercher voies et moyens afin de juguler ce genre d’assassinats politiques.
En demandant le dialogue politique à l’assassin de ces compatriotes martyrs, n’est-ce pas une manière d’écraser politicienne ment leurs tombes encore fraîches?
BOGANDA Barthélémy, Député de son territoire de l’Oubangui Chari à l’Assemblée Nationale Française, a voulu restituer à l’Oubanguien, déshumanisé et bestialisé, devenu Centrafricain, dans sa personne sacrée et dans sa dignité humaine avec ses cinq (5) mots Nourrir, Vêtir, Loger, Soigner, Eduquer, et créer chez lui le sentiment d’appartenir à une nation avec la devise républicaine, UNITE-DIGNITE-TRAVAIL, des mots qui lui ont été chers et qui ont fondé toute sa philosophie politique de 1946 à 1959. A peine ces mots transformés en programme politico-socio-économique, les colons de Bangui qui ne voudraient aucunement entendre parler de l’émancipation du nègre, l’ont fait disparaître à leur manière le 29 mars 1959, laissant orpheline la jeune République Centrafricaine à peine proclamée le 1er décembre 1958. Sa mort pour certains ou sa disparition pour d’autres, a sonné le glas de la jeune République. La vision politique de BOGANDA a été galvaudée par la suite par ses successeurs coptés par les colons de Bangui, ensuite par la FrançAfrique, si bien que la politique pratiquée, depuis le 1er avril 1959, en République Centrafricaine n’a été qu’une politique d’improvisation en fonction des intérêts en jeu, sur fond des accords d’indépendance. Et cette politique d’intérêts contradictoires, s’est complexifiée depuis le 30 mars 2016 à cause des mensonges d’Etat, du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat, de la mafia d’Etat érigés en méthodes de gestion des pouvoirs politiques usurpés au Peuple Centrafricain, si bien que parler de la Politique aujourd’hui en Centrafrique, c’est prendre des lampions pour des lanternes. La Politique n’a jamais été pratiquée, dans ce pays que BOGANDA nous a laissé en partage commun, en tant que science d’organisation de la société, mais plutôt, comme un opportunisme pluriel.
Cet opportunisme pluriel nous a amenés à développer de répulsifs comportements sur fond de récupérations politiciennes: une pertinente alternative d’à peine proposée, la voilà aussitôt combattue, parce que initiée par l’autre, mais quelques mois après, on la reprend sibylline ment pour se valoriser et ensuite mal l’assumer. Une action unitaire de proposé, elle est aussitôt rejetée, parce qu’elle est envisagée par l’autre, dont la tête ne plaît pas ou parce qu’elle est susceptible de valoriser ou de faire grandir l’autre. On se plaît à se faire opposant le jour, mais la nuit on fait des appels de pieds aux dignitaires du régime de Bangui pour ses soucis personnels. On qualifie l’autre qui veut voir TOUADERAA officiellement de »traître », mais nuitamment, on veut à tout prix le rencontrer comme NICODEME cherche à voir JESUS de nuit. TOUADERA, jusqu’à preuve du contraire, est le déclaré Président élu, même réduit au simple rôle de Président de la République de façade. Il demeure et reste le déclaré élu Président de la République, et à ce titre et aussi par respect politique, il doit recevoir tout Centrafricain ou tout opposant politique, quel qu’il soit, qui souhaite le voir. Par conséquent, tout opposant politique n’a pas besoin d’aller voir TOUADERA à la NICODEME ou se cacher pour le voir.
Ces déplorables donnes politiques, sus évoquées, nous obligent nous, les Leaders Politiques, à oser maintenant et désormais l’audace ou le patriotisme politique, c’est à dire, faire autrement la Politique en combinant les valeurs traditionnelles positives qui avaient fait la cohésion des sociétés oubanguiennes, tirées des philosophies UBUNTU et MANDE, toutes deux issues de la MAÄT, avec les principes universels de la démocratie, pour une démocratie transformationnelle par laquelle tout le Peuple Centrafricain se doit de se relever politiquement, se refonder socialement et se construire économique pour une prospérité future partagée.
Jusqu’à preuve du contraire, la démocratie demeure une science à vocation sociale et économique, c’est à dire, une science qui a pour but d’organiser la société pour un bien-être commun; organiser une société s’entend par une conception, une planification ou programmation, une animation, un accompagnement sur fond de soutiens et une régulation pour adaptation, désadaptation ou réadaptation. C’est dire que la Politique est adaptative et évolutive; donc elle n’est ni innée, ni ne dépend de la bonne volonté du Chef qui n’est que le serviteur du Peuple, mais dépend des aspirations et des attentes du Peuple, parce que c’est le Peuple qui donne le tempo politique.
Les considérations sus évoquées tranchent radicalement avec les pratiques politiques d’une autre ère que pratique le régime de Bangui qui tient encore grâce aux mercenaires russes, hommes sans foi ni loi, d’où une certaine méfiance, qu’on le veuille ou pas. Certainement, par souci de décrispation politique en vue de participer aux élections de décembre 2025, le BRDC a eu le seul tort de demander au sanguinaire TOUADERA, Président de la République de façade, un dialogue politique sous parrainage international. Ce dernier, avec une insultante inconsidération et une méprisante désinvolture, le 30 mars 2025 s’est permis le luxe de déclarer, « ….. J’ai été sensible aux préoccupations d’une partie de l’opposition démocratique, dénommée Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), qui sollicite l’organisation d’un dialogue politique dont l’objectif serait »d’explorer les solutions pouvant garantir l’organisation des prochaines élections générales avec des garanties d’inclusivité, de transparence et de strict respect des délais légaux, afin d’éviter, entre autres, une crise électorale aux conséquences forcément graves »« .
Cette demande du dialogue politique équivaut à demander à un chien de surveiller une assiette de viande fraîche ou demander à une poule de surveiller des arachides séchés au sol Et son Premier Ministre MOLOUA d’enfoncer le clou dans son allocution inaugurale du 02 septembre 2025, dans laquelle il rappelle au BRDC, « ….. les pages émouvantes du dialogue républicain de mars 2022, fondé sur des consultations à la base et structuré par la diversité de représentations de forces vives qui attestent de la volonté de recherche permanente de consensus.
« Ses recommandations couvrant les thématiques de paix, de sécurité, de gouvernance, de l’Etat de droit, de développement économique et social, de politique étrangère et de coopération internationale, ont suscité des ferveurs citoyennes et des réformes incontournables.
« Dans cet ordre d’idées, il y a eu l’organisation le 30 juillet 2023 d’un référendum au travers duquel le peuple a décidé de se doter d’une nouvelle constitution qui se distingue, entre autres, par des innovations à l’encadrement des pouvoirs publics.
« Je voudrais rappeler que la République Centrafricaine est un Etat souverain avec des Institutions légitimes et fonctionnelles, capables d’assurer des dialogues directs entre centrafricains que nous avons le devoir de protéger.
« Je voudrais par ailleurs rappeler que dans le cadre du processus électoral dont le chronogramme constitutionnel est en cours de mise en oeuvre, ,des mécanismes de concertation et de dialogue existent et contribuent dans leurs capacités respectives, à la création des conditions favorables pour une tenue d’élections crédibles, inclusives, transparentes et paisibles en décembre 2025, je voudrais notamment citer le Comité Stratégique d’Appui au Processus Electoral et le Cadre de Concertation pour les Elections. »
« Je voudrais enfin vous assurer que l’Exécutif reste attaché et ouvert au dialogue avec toutes les formations politiques, y compris le BRDC, dès que vous aurez proposé les thématiques du dialogue que vous avez sollicité ».
Une politicienne humiliation non seulement pour le BRDC, mais aussi pour tous les Leaders Politiques de l’opposition démocratique qui, dans le sillage du BRDC, avaient adhéré à la noble cause, celle de défendre becs et ongles la constitution du 30 mars 2016. Comme si cette première humiliation ne suffisait pas, TOUADERA,, s’est satisfait politicienne ment en faisant arrêter et détenir arbitrairement le vendredi 03 octobre 2025, le Leader Politique ERENON Dominique, Président du MDSP, qu’il avait pourtant convaincu et rassuré, lors de son entretien avec ce dernier en France, de revenir au bercail être candidat présidentiel d’accompagnement. Et pire, ses sbires ne cessent d’humilier depuis deux mois le Président de l’URCA, le Leader Politique DOLOGUELE qui a renoncé à sa binationalité pour se conformer à la constitution TOUADERA et participer aux élections de décembre 2025, le traitant par tous les noms et le déclarant apatride, un inhumain statut social digne de la sombre période barbare. Considérant ces humiliations n’importe quel Leader Politique de l’opposition ne pouvait que réaliser que le régime de Bangui s’est engagé dans un bras de fer pour empêcher les dignes et valables filles et fils de Centrafrique de participer aux simulacres élections de décembre 2025 avec des résultats déjà fabriqués, alors qu’il a utilisé le BRDC pour rechercher le financement de son Plan National de Développement-PND 2024-2028.
BRDC, appui politique pour recherche de financement du PND 2024-2025.
En opportuniste, TOUADERA, voulant faire deux coups d’une pierre, a instruit son Premier Ministre MOLOUA Félix de rencontrer le BRDC, quelques jours avant la réunion des partenaires financiers de Casablanca (Maroc) pour (1) un appui et une garantie politiques et (2) faire bonne conscience politique, eu égard à l’insistante recommandation de la communité internationale, relative à un dialogue inclusif pour décrisper la situation socio-politique très crisogène dans les perspectives des prochaines élections. Mais n’ayant reçu que des promesses à hauteur de 9 milliards de fcfa, pour des besoins financiers présentés de 5000 milliards fcfa, TOUADERA fait fermer la porte du dialogue politique par son Premier Ministre, qui le 26 septembre 2025, dans sa déclaration relative à la situation du pays, a accusé le BRDC de faire du dilatoire et chercher à plonger le pays dans une crise en ces termes: « Ils sont dans les dispositions de réunir les éléments pour déstabiliser le pays…, mais ils doivent savoir que le Gouvernement ne les laissera pas faire », ce qui sonne comme une déclaration de guerre. Et dans la suite logique de cette déclaration de guerre, dans sa lettre n° 059/PM.25 du 24 septembre 2025, une fin de non recevoir a été réservée au BRDC, mettant ainsi terme au nauséabond karaoké politico-politique joué au bord de l’Oubangui. Utilisé politiquement et humilié politicienne ment, le BRDC connaît ainsi une cinglante fin de non recevoir, ce qui interpelle sur le manque du sérieux politique du côté du régime politique de Bangui et la capacité de rebondissement politique du BRDC, parce que, politiquement, en demandant le dialogue politique, le BRDC renonce à l’absolue défense de la constitution du 30 mars 2016, noble cause qui a mobilisé tous les Leaders Politiques de l’opposition démocratique dans son sillage, et de fait, adhère à la constitution du 30 août 2023, ce qui pourrait susciter interrogation ou condamnation pour trahison.
En déduction, en demandant le dialogue politique, le BRDC a commis une faute politique en acceptant tacitement la constitution du 30 août 2023 qu’il a décriée et rejetée, laquelle constitution a été la résultante du dialogue républicain de mars 2022, ce qui explique la satisfaction intérieure de TOUADERA, d’où ses propos insultants et méprisants ce 30 mars 2025. L’image ci-après reflète les actes et intentions du Sieur TOUADERA à propos de ces simulacres élections de décembre 2025.

2 – QUE DIRE DES ELECTIONS DE DECEMBRE 2025, AUXQUELLES LE
BRDC VOUDRAIT PARTICIPER ?
« Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé. Tout ce qui est caché, sera su »
Parole du Seigneur JESUS
« Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez
tromper le monde un certain temps. Mais, vous ne pouvez pas tromper tout
le monde tout le temps » ABRAHAM LINCOLN
Missionné à Bria, en terre de BAREM BAKIE (Préfecture de la Haute Kotto), par les mercenaires russes de TOUADERA pour mettre en garde les anciens rebelles, le Ministre d’Etat WILIBIRO SAKO, qui s’y est séjourné du 13 au 15 septembre 2021, leur a transmis ladite mise en garde en ces termes: « Il y aura une grande opération de ratissage à venir. Tenez-vous bien ! Si vous faîtes la tête, c’est vous qui verrez les conséquences. Je tiens à vous prévenir. Ce n’est pas la responsabilité du gouvernement ou du Chef d’Etat. »
En réaction à ce froid message, le chef des rebelles désarmés de déduire: « Donc, cela veut dire que nous ne sommes pas en sécurité en ce moment, malgré que nous nous sommes désarmés? »
Et le Ministre d’Etat WILIBIRO SAKO de préciser: « En ce moment ce sont les russes qui dirigent le pays. Et ce sont eux qui décident »
Sidéré, un participant à la réunion a lâché ceci: « Dire que ce sont des russes, des étrangers qui dirigent le pays, n’est pas digne d’un homme d’Etat. Et c’est une manière de fuir ses responsabilités. Le gouvernement veut nous faire savoir qu’il y aura un autre évènement militaire à venir, et il ne sera pas tenu responsable des conséquences » ( cf Corbeau News Centrafrique-CNC du 15 février 2022).
Utiliser le Mal pour Combattre le Mal: Seule la force arrête la force brute quand il n’y a plus d’autre alternative: Depuis l’aveu de démission politique du Ministre d’Etat WILIBIRO SAKO fait au nom de tout le régime de Bangui, tout Centrafricain, illettré ou lettré, sait que ce sont les mercenaires russes qui dirigent Centrafrique, pays laissé en héritage commun par BOGANDA Barthélémy. Et ce serait un mensonge politique pour ne pas dire une hérésie politique, si les Leaders Politiques du BRDC ne le savent pas. Et cette démission politique est une vraie insulte à la mémoire des grandes figures de l’Oubangui Chari, NGOUKOU, YAFO, KPOKOLITA, NGOTO, NGARA, KARINOU, YALOKE, WEN NGAÏ, NGAÏ SIYO, WANANGA, KREBEDJE, NGREMALE, NDJOUBISSI, BAREM BAKIE, BANGASSOU, RAFAÏ, ZEMIO et autres qui ont consenti l’ultime sacrifice en tombant avec leurs arcs, flèches et lances en main. Cette vérité crue, lâchée par un membre du gouvernement se doit d’être ancrée dans le subconscient de tout Leader Politique de l’opposition démocratique et oblige à une très grande prudence politique, parce que les mercenaires russes, hommes sans foi ni loi,, n’ont aucun état d’âme, et ne connaissent que le langage de la violence. Et quand la force brute est utilisée comme moyen de domination pour mieux piller le pays, seule la force demeure l’alternative pour arrêter cette force brute. Et les responsables des entités capables d’user de la force pour arrêter ou neutraliser la force brute se sont honteusement faits aliénés dans le but de ramasser par terre des étoiles et galons, faisant ainsi offense à la mémoire de leur frère d’armes RAWLINGS Jerry qui avait justifié son coup d’Etat au Nigéria en ces termes: « Lorsque le Peuple est écrasé par ses dirigeants avec la complicité des juges, il revient à l’armée de rendre au peuple sa dignité. » Au lieu de dignité et d’honneur, les officiers généraux, les officiers supérieurs, les officiers, les sous-officiers actifs ont indigné et déshonoré la République en se faisant sodomiser par les mercenaires russes.
Considérant le contexte socio-politique qui vient d’être décrit ci-dessus, parler des élections de décembre 2025, revient à parler des élections à la stalinienne ou à la soviétique, parce qu’elles sont voulues par les mercenaires russes qui ont besoin de l’insécurité pour justifier leur présence et continuer de piller Centrafrique dans les perspectives de l’expansion de la Fédération de la Russie en Afrique Centrale. Même dans les pays de grandes traditions démocratiques, il n’y a jamais eu quatre (4) élections simultanées d’organisé dans le même mois ou se déroulant le même jour. Quels moyens disposent Centrafrique pour organiser des élections présidentielles, législatives, régionales et municipales, dont les deux dernières le seront pour la première fois, le même jour et dans un pays ou la population est analphabète à 90 % et qui ignore l’électricité?
Organiser des élections, signifie disposer d’une liste électorale établie selon les normes de la loi électorale et disponible officiellement dans le respect du délai constitutionnel. A la date du 02 octobre 2025, date qui marque le point de départ de la période des inscriptions des différents candidats, la liste électorale définitive qui devrait être publiée depuis janvier 2025, ne l’est pas encore; interrogée à propos de ce retard lors de l’émission PATARA sur la radio Ndéké Luka, la secrétaire de l’ANE, la dame AGUENE Gypsiane, sans vergogne, déclare que « ce n’est pas une obligation pour l’ANE d’afficher la liste définitive » et fait insolence en demandant aux électeurs d’aller vérifier leurs noms sur la liste électorale électronique,, dans ce pays qui ne fournit de l’électricité qu’à 5 % de sa population; les Mbororo illettrés importés du Tchad par le sulfureux BOUBA Hassan, à qui des cartes nationales d’identité ont été gracieusement distribuées pour fraude et probable coup d’Etat par la suite, seront-ils en mesure d’aller vérifier leurs noms sur cette liste électronique? Et encore, ont-ils même été inscrits? Comble de l’ironie, à trois (3) mois des élections, le gouvernement n’a pas encore mis à la disposition de l’Autorité Nationale des Elections-ANE les 14 milliards de fcfa nécessaires pour financer les différentes opérations des élections.
Et plus inconcevable, juridiquement et politiquement, les dérogations honteusement applaudies par lesdits députés de la majorité à l’Assemblée Nationale, pour d’intempestives modifications de la loi électorale, n’ont pas encore été promulguées par la marionnette des mercenaires russes; alors, sur quelle base juridique vont se dérouler ces élections? Et cette illogique a été poussée jusqu’à l’excès, par la signature, le lundi 29 septembre 2025, du décret convoquant un corps électoral qui n’existe pas, pour des élections dont les matériels ne sont pas encore commandés, alors que la date butoir de commande de ces matériels était fixée au 22 septembre 2025, laquelle date est largement dépassée.
Pour compléter cette liste d’anomalies pour ne pas dire conneries électoro-électorales, des 1200 délégués électoraux, chargés de collecter et de transférer dans les centres régionaux de traitements les procès-verbaux de dépouillements des différents bureaux de vote, 1020 sont sélectionnés par le MCU, le parti au pouvoir, donc des hommes de main du pouvoir, chargés de substituer les vrais procès-verbaux par de vrais faux procès-verbaux pour des résultats déjà fabriqués à la stalinienne. Alors, qui est politiquement plus astucieux que qui ? Et qui accuse qui ?
J’ose aussi croire que lesdits Leaders Politiques du BRDC n’ont pas perdu de vue que des invitations avaient été faites à MOROUBA Mathias, Président de l’ANE, et OUABOUE Jean Pierre, Président du Conseil Constitutionnel, qui s’étaient rendus en 2023 et 2024 à Moscou? Des indiscrétions qui me sont parvenues, ceux-ci y ont été pour être initiés à la proclamation de vrais faux résultats électoraux après de simulacres élections. Et tout Centrafricain lambda ne serait pas étonné d’apprendre comme moi, tôt ou tard, que les résultats des élections groupées de décembre 2025 ont été fabriqués et stockés sur des clés USB ou CD ROM, conservés quelque part dans les tiroirs de SITIYI, en attendant les jours de proclamation. Et ce ne sont pas MOROUBA et OUABOUE qui ont exilé leurs familles respectives dans les pays où des comptes bancaires bien garnis, ont été ouverts en leurs noms, qui me diront le contraire.
Alors, celles ou ceux qui veulent ou vont participer à ces élections de tous les désordres de décembre 2025, veulent-ils accompagner un vainqueur déjà connu ?
Et si OUABOUE dit le droit, aucune Centrafricaine, ni aucun Centrafricain ne pourrait être retenu par le Conseil Constitutionnel candidat aux élections présidentielles, eu égard aux dispositions des articles 10, 67 et autres de la scélérate constitution TOUADERA.
En 2019, j’avais qualifié les élections de 2020-2021 d’élections de tous les dangers et elles l’ont été; celles de décembre 2025, ne seront pas seulement des élections de tous les dangers, mais surtout des élections de toutes les morts, parce que les mercenaires russes ont besoin d’une situation de crise, tout comme la MINUSCA; et aussi elles seront des élections prémonitoires pour la libération divine de Centrafrique.. Ceux qui doivent mourir, vont mourir. et ceux qui veulent mourir, vont aussi mourir, parce que la minorité méchante et oppressive doit disparaître pour que la majorité innocente et martyrisée puisse vivre et connaître la gloire et la splendeur divines.
Du courage à toutes celles et tous ceux qui veulent participer aux élections de toutes les morts. Au moins, ils ont été avertis.
4 – BIENTÔT LA LIBERATION DIVINE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN
Depuis au moins deux ans, le Père Céleste a écouté les pleures, complaintes et prières des Centrafricains. IL a constaté leur sang versé en toutes circonstances, dans toutes les circonstances et en tous lieux, alors que son 5ème Commandement interdit de tuer. Ce dernier trimestre de l’année 2025 se présente sous le signe de la libération divine de Centrafrique, parce que Son Fils, notre Seigneur JESUS a donné rendez-vous à tous les Centrafricains à Bangui.
Ce moment de libération divine qui arrive, sera un moment de confrontation. Chaque Responsable Politique aura à répondre aux terribles questions de JESUS:
* Qu’as-tu fait des lois de mon Père ?
* Qu’as-tu fait des lois de MOÏSE ?
* Qu’as-tu fait du sang de ton frère?
* Qu’as-tu fait des libertés et des droits que JE t’ai donnés ?
* Les as-tu utilisés de manière altruiste ou égoïste ?
A très bientôt

4 – IN FINE
Dans le respect politique, j’ai rebroussé nos poils dans cette analyse politique à charge qui ne manquera, certainement pas de rougir les yeux de certains ou de susciter d’épidermiques réactions d’autres.
Soit.
Mais cette analyse politique à charge a le mérite de se vouloir interpellative et nous met, nous les Leaders Politiques, devant nos propres inconséquences pour avoir, (1) confondu politique fonction, moyen d’enrichissements personnels et exclusifs et Politique Missions d’Objectifs avec Obligations de Résultats, (2) manqué de rigueur politique et d’humilité au moment qu’il fallait et (3) faussement parlé au nom du Peuple Centrafricain, tout en ayant les yeux rivés sur le fauteuil présidentiel, avec très peu ou prou une vision politique transformationnelle.
C’est pourquoi je nous ai interpelés individuellement et collectivement au moment où nous sommes face à nous-mêmes et dans un contexte national explosif qui nous contraint à envisager de salvatrices alternatives partagées pour sortir le pays de l’ornière dans laquelle il a été plongé, aussi par notre complicité active ou passive. Malheureusement, force est de constater que nous sommes en train de donner des images d’acteurs politiques qui ont pour seule obsession, l’absolue accession au fauteuil présidentiel, alors que les conditions du moment ne nous permettent pas de participer à des élections transparentes et démocratiques pour y accéder.
Au lieu d’avoir les yeux uniquement rivés sur le fauteuil présidentiel, le bon sens politique, le courage ou l’audace nous obligent, dans l’actuel contexte national explosif, d’envisager de manière concertée des alternatives transformationnelles pour bien gérer les conséquences de l’inévitable basculement politique.
Nos égos démesurés nous avaient amenés à nous constituer en castes de Leaders Politiques d’en haut et de Leaders Politiques d’en bas, sur fond d’orgueils, de mépris, d’inconsidérations pour d’autres, alors que l’essence même de la Politique réside dans le respect, le sérieux, la considération, l’esprit visionnaire, l’humilité, l’altruisme, la détermination et une forte volonté pour tenir les engagements face aux contraintes ou distractions. Nous nous sommes comportés en castes de privilégiés, regardant d’en haut les compatriotes qui ne demandent que nous les conduisions en bons bergers vers le vert pâturage; nous sommes prompts à changer de comportements au mépris de certains paradigmes et de valeurs traditionnelles positives, si bien que nous n’avions pas pu fixer les repères qu’il fallait fixer et au moment où il fallait fixer, parce que nous n’en avions pas créés.
Par cette analyse à charge, je voudrai dire aussi humblement à nous, Leaders Politiques Centrafricains, qu’on ne fait pas la Politique par snobisme, ni par nécessité, ni comme moyen d’exister socialement. On vient en Politique pour répondre aux attentes-préoccupations ou pour satisfaire les besoins sociaux fondamentaux du Peuple Centrafricain, parce qu’on se sent capable de le faire. L’histoire politique nous enseigne et nous enseignera toujours que les hommes politiques qui se sont préoccupés uniquement que de leurs enrichissements personnels et exclusifs ont toujours fini par être chassés du pouvoir, d’une manière ou d’une autre, parfois au péril de leurs viesr. Par contre, les Hommes Politiques qui ont fait de la Politique une Mission d’Objectifs, sont restés dans la mémoire collective.
En ce mois d’octobre 2025, le Peuple Centrafricain manque cruellement d’eau potable, de médicaments essentiels, du pétrole lampant, du sel, n’arrive pas à faire un seul repas correct par jour, se retrouve avec ses enfants déscolarisés ou non scolarisés, manque de routes pour aller visiter les parents, ne demande qu’à être débarrassé du régime politique honni de Bangui, certains d’entre nous s’en accommodent et veulent accompagner la marionnette des mercenaires russes pour des élections truquées dont les résultats sont déjà fabriqués et conservés quelque part, par la minorité méchante qui joue sa survie.
Nous renonçons à nos idéaux politiques et à notre être même, pour participer à de simulacres élections aux résultats déjà truqués.
De nombreux pays sont en train de s’organiser pour faire face à la déflagration mondiale que certaines grandes puissances militaires veulent déclencher au nom d’un nouvel ordre mondial, encore plus exclusif et plus destructeur pour nous, nous, Leaders Politiques Centrafricains, regardons ailleurs.
Sous prétexte de la reconstruction de la bande de Gaza (Palestine) par les puissances militaires qui l’ont détruite, celles-ci envisagent d’exporter dans les pays d’Afrique Centrale faiblement peuplés, plus de 2 millions de Gazaouis, avec grands risques de chocs de civilisations. Ceci ne nous préoccupe pas, parce que nous n’avions d’yeux que pour un seul fauteuil présidentiel dont les circonstances ne sont pas réunies pour y accéder.
Quelle politique nous voulons faire pour le Peuple Centrafricain très meurtri, désabusé, abandonné à lui-même, si nous ne nous préoccupons pas, en intelligence partagée de ses problèmes existentiels ou de sa situation à un moment aussi très grave ou encore pour l’après TOUADERA ?
Sommes-nous réellement incapables de réaliser que nous sommes maintenant face à nous-mêmes, à un moment très favorable d’un grand basculement politique qui nécessite impérativement nos implications ?
N’avons-nous pas encore réalisé que les élections de décembre 2025 seront des élections de toutes les morts politiques et de la renaissance pénitentielle de Centrafrique ? ? ?
J’ose croire que chacun de nous a compris que c’est le moment d’utiliser le mal pour combattre le mal. Mais étant donné que nous sommes incapables de nous assumer, le Bon DIEU le fera pour nous, mais au prix de certains sacrifices que nous devons payer.
Avec toutes mes considérations
WAFIO Jean Serge
Président Fondateur du PDCA
00 33 6 67 21 92 12
pdca.centrafrique@gmail.com


Laisser un commentaire