MÊME SI ON NE SAIT PAS D’OÙ ON VIENT, NÉANMOINS ON DOIT SAVOIR LÀ OÙ ON DOIT Y ALLER DÉSORMAIS
PART 6 : CENTRAFRIQUE, CHAMPION DE L’INSTABILITE POLITIQUE EN AFRIQUE
LE CONSTAT D’UNE CHRONIQUE INSTABILITE POLITIQUE
La jeune République Centrafricaine, orpheline de BOGANDA Barthélémy son Président Fondateur, a été plongée prématurément, d’abord, dans un infernal cycle de crises politiques et, ensuite, dans des crises militaro-politiques qui ont lieu pratiquement lieu tous les cinq (5) ans pour certaines et tous les dix (10) ans, pour d’autres, en fonction des intérêts en jeux:

* 1959 : Avril-Mai : Intrigues et manipulations des colons de la chambre de commerce de Bangui pour faire accéder l’immature homme politique DACKO David à la Présidence de la République, évinçant ainsi GOUMBA Abel, Chef du Gouvernement et intérimaire à la mort de BOGANDA;- 1960: Le Président DACKO, une fois installé au pouvoir, a été poussé par ses faiseurs de roi de faire arrêter GOUMBA et les Membres de son Bureau Politique et dissoudre son parti politique, le MEDAC;
- 1966: 1er janvier: Coup d’Etat du Colonel BOKASSA, arrangé par les milieux français;
- 1979: Opération BARRACUDA de l’armée française, ramenant au pouvoir l’ancien Président DACKO, renversé en 1966 par BOKASSA avec leur aide, véritable coup du maître colonial;
- 1981; Septembre: première fronde populaire: Le Président DACKO, sous une véritable fronde populaire menée par PATASSE, cède le pouvoir au Général KOLINGBA André, prouvant une fois de plus son incapacité à gérer le pays;
- 1982: Première crise BOZIZE, avec comme conséquence son exil au Dahomey, actuel Bénin;
- 1991-1992: Seconde fronde populaire, caractérisée par une longue série de grèves, suite à la déclaration du Président français, MITERRAND François à la conférence de FrançAfrique de Baule (France);
- 1996: Série de mutineries qui étaient de véritables tentatives de coups d’Etat: 1er avril, 15 mai et 15 novembre, soutenues par les militaires français de l’opération Boali à Bangui, oeuvre de FrançAfrique;
- 2001: 28 mai: tentative de coup d’Etat manqué, faussement imputée à l’ancien Président, le Général KOLINGBA André;
- 2001: 03 novembre: seconde crise BOZIZE – entrée en rébellion;
- 2002: 25 octobre: première tentative de prise du pouvoir par le Général BOZIZE;
- 2003: 15 mars: sursaut patriotique – prive du pouvoir par le Général BOZIZE. BOZIZE devient BOZIZE YANGOUVONDA;
- 2011-2012: troisième fronde populaire, donnant lieu à de difficiles négociations, aboutissant à de boiteux arrangements politiques;
- 2012: 10 décembre: début de la rébellion de la coalition seleka:
- 2013: 14 mars: prise du pouvoir à Bangui par la coalition seleka, avec l’auto-proclamé Président NDJOTODIA Michel. NDJOTODIA devient NDJOTODIA NÔN AM DRACO;
- 2013: 05 décembre: brutale réaction et tentative des anti balaka de chasser NDJOTODIA du pouvoir. Intervention de la FrançAfrique avec l’opération SANGARIS;
- 2014: 10 janvier: démission arrangée de NDJOTODIA à Ndjaména (Tchad);
- 25 janvier: mise en place officielle de la Transition Politique avec le choix de SAMBA PANZA Catherine par la FrançAfrique;
- 25 janvier: mise en place officielle de la Transition Politique avec le choix de SAMBA PANZA Catherine par la FrançAfrique;
- 2015: 28 septembre: quatrième (4ème) fronde populaire – marche des Forces Vives de la Nation contre la gestion scandaleuse de SAMBA PANZA;
- 2015: 27 décembre: 1er tour des élections présidentielles et législatives couplées;
- 2016: 14 février: 2ème tour des élections présidentielles, suppression des élections législatives pour criardes irrégularités alors que celles-ci sont relatives aux deux élections; un autre coup du maître colonial: les élections législatives seront étalées sur 11 mois – inédit;
- 2016: 30 mars: promulgation de la Constitution de la République et investiture du déclaré Président élu TOUADERA;
- 2017 : persistance de l’insécurité, occupation de 70 % du territoire par les groupes armés: tueries crapuleuses de masse, déplacements forcés de la population, sur fond de tueries de masse à Kaga Bandoro, Bambari, Alindao, Bangassous, Bakouma, Bria, Batangafo, Bocaranga, Kouio, Nièm Yélowa, Rafaï, Paoua, Zémio et Obo. L’insécurité est devenue un véritable fonds de commerce existentiel, avec un grand nombre de morts non encore connu;
- 2018 : 1er avril : massacre à la cathédrale Notre Dame de Fatima, à Bangui;
- 2018: 09 avril: attaque de la résidence du déclaré Président élu TOUADERA: une autre tentative de coup d’Etat, repoussée par le contingent rwandais de la MINUISCA affecté à sa sécurité personnelle de TOUADERA;
Reprise des tueries de masse dans de nombreuses localités centrafricaines avec déplacements forcés de la population, surtout celle des zones minières pour exploitations de celles-ci par les mercenaires russes de la société Wagner: début des crimes crapuleux pour trafics d’organes vitaux, des tueries de masse pour faire peur à la manière russe et assassinats ciblés; - 2018 : 15 novembre : massacre d’Alindao par le groupe armé UPC, oeuvre de BOUBA Hassan- NDARASSA Ali, soutenu par le pouvoir de Bangui;
- 2019 : 15 janvier : attaque de la ville de Bambari, lors de la journée mondiale de l’Alimentation-JMA, plusieurs fois reportée. Débandade de la délégation officielle venue de Bangui;
- 2019 ; 06 février : signature à Bangui de l’accord du 8ème dialogue entre pouvoirs publics et groupes armés, négocié à Khartoum (Soudan) du 25 au 05 février, lequel accord accorde une sibylline amnistie aux groupes armés, qui se sentant amnistiés ont repris du poil de la bête et se sont livrés à des tueries de masse pour s’affirmer;
- 2019 : 04 mars : Démission du Ministre BEA Martin du 1er gouvernement NGREBADA;
- 2019 : 04 mars : dénonciation de l’accord de Khartoum et retrait dudit accord et du gouvernement des groupes armés MLCJ et FPRC;
- 2019 : 22 mars : mise en place du 2ème gouvernement NGREBADA;
- 2019 : semaine du 14 (1er au 6) avril : le déclaré élu Président TOUADERA, ordonne la neutralisation de WAFIO Jean Serge suite à sa lettre ouverte du 28 mars 2019;
- 2019 : Juin ; dans son rapport au Secrétaire Général des Nations Unies, Mr MANKEUR NDIAYE, Représentant Spécial et chef de la MINUSCA, fait état de 50 à 70 violations, par semaine, de l’accord du dialogue de Khartoum, commises par les groupes armés, principalement contre la population;
- 2019 : 11 juillet: affrontements entre groupes armés dans l’enclave du KM5, sous l’oeil de la MINUSCA;
- 2019 : 20 juillet : Assassinat crapuleux du Directeur de l’école privée de Nièm Yélowa, dans la Préfecture de Nana Mambéré;
- 2019 : 26 juillet : violent combat à Alindao, opposant les hommes de Ali NDARASSA au contingent de la MINUSCA, appuyée par les FACA;
- 2019 : décembre : retour inopioné de l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA, ce qui a créé une véritable psychose chez le déclaré Président élu qui fait appel à NDJOTODIA depuis Bénin, qui est reparti 48 h après son arrivée;
- 2019 : semaine 52 – (23-24-25) affrontements entre commerçants et auto-défense dans l’enclave du KM5;
- 2020 : L’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA, entreprend plusieurs tournées de pré campagne dans l’Ouest, le Nord-Ouest et le Centre-Ouest de Centrafrique, pré campagne mal appréciée par le régime de Bangui, qui a mis en oeuvre des procédés dilatoires pour le neutraliser;
- 2020 : janvier :
- 2020 : février : tueries de masse à Alindao: des cadavres calcinés;
violents combats entre Goulas, alliés avec les Soudanais (RPCR – MLCI), contre les Rounga (RPCR) à Birao (Vakaga) et Bria (Haute Kotto) – lourd bilan; - 2020 ; mars : transposition des combats entre Goula, alliés aux Soudanais, contre les Rounga à Ndélé – très lourd bilan;
- 2020 : mars : déclaration du Général NGAÏFEÏ Ludovic qui a créé une véritable trouille au niveau de l’Exécutif qui a tenu un Conseil de Ministres spécial y relatif, suivi d’arrestation et détention arbitraires;
- 2020 : 29 juin : attaque de la Sous-Préfecture de Bocaranga par le groupe armé 3R;
- 2020 : 30 novembre : attaque du village Nguénguélé 1, à 26 km de Kaga Bandoro, par un groupe armé du pouvoir de Bangui, qui voulait tendre l’embuscade à BOZIZE YANGOUVONDA en pré campagne: Sibut – Dékoa – Kaga Bandoro -Ouandago – Kabo – Batangafo – Bossangoa;
- 2020 : 1er décembre : 1ère attaque du village Boromata par les Missiriya (Djendjawid) pour question de 200 000 000 fcfa non payés;
- 2020 : 03 décembre : officialisation de la décision de la Cour Constitutionnelle invalidant la candidature de BOZIZE YANGOUVONDA;
- 2020 : 4 décembre : 2ème attaque de BOROMATA par les Missiriya;
- 2020 : 5 décembre: 120 éléments de la milice les »requins », habillés en tenues de gendarmes, sont envoyés à Bossangoa pour arrêter l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA, qui y est arrivé, via Kaga Bandoro, Ouandago, Kabo et Batangafo ;
- 2020 : 05 décembre : re officialisation du mandat d’arrêt international contre BOZIZE YANGOUVONDA;
- 2020 : 06 décembre : arrivée de BOZIZE YANGOUVONDA à Bossangoa;
- 2020 : 07 décembre : communiqué de presse du gouvernement de Bangui, accusant BOZIZE YANGOUVONDA;
- 2020 : 15 décembre : officialisation de la création de la CPC, et l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA choisi comme Coordonnateur Général;
- 2020 : 18 décembre : départ de BOZIZE YANGOUVONDA pour Bangui, à la tête de 2000 éléments CPC, convergeant de Bossembélé, Yaloké, Boda;
- 2021 : 09 janvier : combat à Bouar: bilan non communiqué;
- 2021 : 10 janvier : combat à Bossembélé – bilan – 10 mercenaires russes tués;
- 2021: 13 janvier : descente de la CPC sur Bangui, mais interposition de la MINUSCA au PK 12, au PK 9 et à N’Drès: ouverture de pourparlers;
- 2021 : 18 janvier : Le déclaré élu Président TOUADERA fait son hold-up électoral avec la complicité de MANKEUR NDIAYE, Chef de la MINUSCA;
- 2021 : 26 janvier
- 2021 : 04 février : 2ème grand combat à Bossembélé entre CPC et mercenaires russes: bilan non communiqué pour lourde défaite côté pouvoir;
- 2021 ; 05 février : combat à Yaloké entre CPC et mercenaires russes: bilan non communiqué pour lourde défaite côté pouvoir;
- 2021 : 15-16 février : durs combats à Bambari : UPC contre les mercenaires russes et les FACA – déroute ou retrait (?) de l’UPC, pour lourde perte;
- 2021 : 19 février : 3ème dur combat à 15 km de Bossembélé, direction Bossangoa, entre CPC et les mercenaires russes appuyés par les FACA : bilan non communiqué pour lourde perte;
- 2021 : 25 février : Benzambé à feu et à sang par les mercenaires russes et les FACA;
- 2021 : 23 septembre : premières perquisitions et fouilles générales des maisons aux quartiers GBAFIO et KAÏMBA à Boy Rabbe. D’autres perquisitions suivront et dans tout Bangui, arrondissement par arrondissement pour dénicher des éléments CPC;
- 2021 : 15 octobre : discours du déclaré élu Président TOUADERA annonçant un cessez- le feu, mais violé le lendemain par ses mercenaires russes;
- 2021 : 16 octobre : pillages et tueries de masse dans la commune de Benzambé (villages Gaga et Bodingmo) et à Bossangoa centre;
- 2021 : 17 – 18 octobre : arrivée des rebelles ADF, par la RDC, à Bangui sur demande de TOUADERA;
- 2021 : 22 novembre: crash d’un hélicoptère des mercenaires russes dans le fleuve Oubangui, derrière Oubangui Hôtel ( ex Safari);
- 2021 : 07 mai : début de concerts de casseroles à Bangui;
- 2021 : 20 – 21 – 22 septembre : concerts de casseroles à Bangui et en province;
- 2023 : 06 mars : 1h00 – incendie de la brasserie MOCAF provoquée par les mercenaires russes et leurs hommes de main NZEWE, KOKATE et OUENEZOUI.

Outre ces faits de crise, il importe de noter que l’espace centrafricain a été un laboratoire à ciel ouvert des mercenaires russes qui se sont livrés à des trafics d’organes vitaux humains. Tous les corps retrouvés brûlés sont ceux des Centrafricains tués dont les organes vitaux ont été prélevés. A Bossangoa, chef-lieu de la Préfecture de l’Ouham, le contingent des mercenaires russes basés dans l’enceinte de SOCOCA (Cellule Coton), non seulement, prélèvent les organes vitaux, mais aussi ils font pourrir des corps dans des produits chimiques dans un trou pour récupérer aussi les ossements humains.
C’est pour dire que le Peuple Centrafricain revient de loin. Après avoir traversé toutes les souffrances séculaires pour les richesses naturelles de ses sol et sous-sol, il fut contraint de subir malgré lui les inconséquences politiques de ses gouvernants de 1960 à 2015 et depuis 2016 des faits inédits: sodomisation des éléments des FACA, sodomisation pour avoir des fonctions politiques, trafics d’organes humains, mensonges d’Etat, terrorisme d’Etat, mercenariat d’Etat, mafia d’Etat, rackets d’Etat et des scandales financiers à grandes échelles officiellement concurrentielles, si bien en 2024, le pays dit République Centrafricaine ou Centrafrique est un pays néant, économiquement avec un Peuple nain politiquement, abandonné à lui-même, une jeunesse qui n’a aucun repère et trouve son salut dans la perversion extrême, d’où graves incertitudes pour l’avenir de ce pays, si le Peuple Centrafricain ne prend pas sa destinée en main.
Des constats et estimations comparatifs faits, depuis le règne de BOKASSA, les Centrafricains ne connaissent que des régimes politiques sanguinaires, et l’actuel, celui du déclaré Président élu TOUADERA est reconnu le plus sanguinaire avec plus de 30 000 personnes tuées ou portées disparues de 2017 à 2024, oeuvres des mercenaires russes, des milices requins et russes noirs et de la garde prétorienne..
Avec toutes nos considérations.


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